"Houba, une histoire d'amour" (Nid des Marsu 2010)

[Frédéric Mercier]

J'y ai jeté un coup d'oeil, mais je n'ai pas été convaincu. L'ensemble est agréable, mais j'ai du mal à séparer l'album de son intro que j'adore.
Le papier est franchement trop fin. Je pense que le concept n'est pas assez travaillé.

[Zozo]

Vu !

C'est très joli et ca fonctionne très bien sans les commentaires off. Après, c'était totalement inutile

[Frédéric Mercier]

Effectivement, certains agrandissements sont voyants, surtout quand on arrive sur la grande case avec le nid, qui elle n'a pas ou peu été agrandis. On voit tout de suite la différence. Le trait bave moins. Il aurait pu faire un livre plus sympa en poussant plus le coté film. Affiches, générique, photo du tournage...
La couleur est pas mal.

[Zozo]

http://www.actuabd.com/Houba-Une-histoire-d-Amour-ou

A lire dans les commentaires, un témoignage TRES intéressant de Patrick Pinchart.

Répondu par Patrick Pinchart le 24 février à 20:54 :

Je puis apporter mon témoignage d’ex-éditeur des intégrales de Spirou et Fantasio, chez Dupuis.

J’avais décidé, pour les couvertures des albums signés Franquin, d’utiliser les dessins de couverture des anciens recueils du journal, pour lesquels le créateur du Marsupilami® avait fait des merveilles de composition.

Bien sûr, une fois que le Marsupilami® est apparu dans les aventures de Spirou et Fantasio, sa géniale création s’est retrouvée logiquement dans les dessins de couverture des recueils, et donc potentiellement en couverture des intégrales. Et cela sans que Dupuis paie des droits d’utilisation pour la présence de l’animal, imaginez le scandale !

Marsu-Productions a fait pression pour que l’on retire le Marsupilami® des dessins de Franquin, ce que j’ai bien sûr refusé.

D’abord parce que ces dessins faisaient partie de l’univers de la série "Spirou et Fantasio", dont les droits appartiennent bien à Dupuis, mais qu’en plus Marsu-Productions ne se gênait pas pour, de son côté, utiliser des dessins de Franquin provenant du journal "Spirou" et mettant en scène le célèbre groom. Par exemple dans le magnifique livre "Les Noëls de Franquin", sorti juste avant, où il est même en couverture.

La Direction éditoriale de l’époque (Eric Verhoest pour ne pas le nommer) m’a tout logiquement — et courageusement — soutenu.

Malheureusement, le vent a tourné chez Dupuis, comme vous l’avez lu si vous suivez bien "Actua BD", et les pressions de Marsu-Productions (très insistantes, pour utiliser un euphémisme : il fallait des nerfs solides pour y résister) ont porté leurs fruits.

Prenez, par exemple, le tome 6, "Inventions maléfiques". Le dessin original de Franquin que j’avais choisi pour la couverture a été photoshopé pour en supprimer le Marsupilami®. A ma grande fureur, mais bon, quand le livre a été fabriqué, je n’étais plus là pour empêcher ce qui est bien une censure. Une censure pour de bêtes raisons vénales.

Donc, je confirme : la rodwellisation du Marsupilami® a commencé.

Cela dit, Marsu-Productions n’est pas TOTALEMENT vénal : il n’a pas forcé Dupuis à retirer le Marsupilami® de toutes les cases des aventures de Spirou et Fantasio. Enfin, pas encore...

[Beiadeg]

En lisant ce commentaire, j'hésite entre triste et lamentable.
Il me paraît impensable que deux entreprises ne puissent pas trouver un terrain d'entente amiable. Dupuis aurait très bien pu utiliser les dessins du Marsu en couverture quitte à payer des droits à MP.

[marcelinswitch]

En lisant ce commentaire, j'hésite entre triste et lamentable.
Il me paraît impensable que deux entreprises ne puissent pas trouver un terrain d'entente amiable. Dupuis aurait très bien pu utiliser les dessins du Marsu en couverture quitte à payer des droits à MP.

Je ne suis pas d'accord ; pourquoi payer des droits ?
Ces dessins datent d'une époque où le Marsu était lié à Spirou. Ces dessins sont paru dans l'hebdo (enfin, les recueils). Ils font partie du patrimoine du journal qui, me semble-t-il, a le droit de les utiliser sans effacer un personnage.
C'est une réécriture de l'oeuvre de l'artiste pour en tirer son avantage aujourd'hui.
Quelles que soient leurs raisons, je trouve Marsu Productions complétement lamentable sur ce coup.

[Vincent]

LA-MEN-TABLE! C'est bien le mot!

[Beiadeg]

Je ne suis pas d'accord ; pourquoi payer des droits ?
Ces dessins datent d'une époque où le Marsu était lié à Spirou. Ces dessins sont paru dans l'hebdo (enfin, les recueils). Ils font partie du patrimoine du journal qui, me semble-t-il, a le droit de les utiliser sans effacer un personnage.
C'est une réécriture de l'oeuvre de l'artiste pour en tirer son avantage aujourd'hui.
Quelles que soient leurs raisons, je trouve Marsu Productions complétement lamentable sur ce coup.

Si, de toute façon, Dupuis paye des droits à ses auteurs quand il utilise un de leurs travaux. Les planches n'appartiennent pas à Dupuis mais aux auteurs. Un éditeur achète le droit d'utiliser la planche pour faire un album. On voit souvent le tampon sur les planches originales de Franquin qui demande la restitution de la planche dans les plus brefs délais. Le Marsu n'appartient pas à Dupuis, il doit donc demander l'autorisation à MP pour l'utiliser et rétribuer l'ayant-droit pour cette utilisation. Ça ne me choque pas du tout.

Dans le cas de l'hommage au Marsupilami qui a dû être effacé, je trouve vraiment dommage que les deux parties n'aient pas pu s'entendre, je le répète, quitte à payer des droits. Cela devient choquant quand il s'agit d'un ancien album et qu'une couverture nécessite la retouche d'une image de l'album.

[Elaoin]

Dans le cas de l'hommage au Marsupilami qui a dû être effacé, je trouve vraiment dommage que les deux parties n'aient pas pu s'entendre, je le répète, quitte à payer des droits. Cela devient choquant quand il s'agit d'un ancien album et qu'une couverture nécessite la retouche d'une image de l'album.

C'est là une marque d'irrespect envers le travail de Franquin, Marsu Prod devrait avoir honte d'avoir ainsi estropié cette composition du maître...

[a035008]

Je suis bien d'accord avec vous. Denaturaliser une oeuvre pour des droits d'auteur est totalement contraire avec la creation artistique en générale, le respect et biensur evidemment le caractere de Franquin.