par pedroiy » 12 Juin 2004 13:54
Et vous ne pensez pas, que ce que vous appelez l'humour des Nuls ou l'esprit Canal, n'a rien hérité des BD de Goscinny, ou de la BD d'humour en général (Gotlib, Mandryka, Tabary, etc...) ? Au contraire, c'est un humour très proche, qui se fonde sur la dérision et la satire... J'ai retrouvé dans les Nuls, ce que j'aimais dans le Pilote qui s'amusait à réfléchir... Goscinny a fait des émissions télévisées (proche des Dingodossiers) et a beaucoup écrit sur la télévision (les fameuses Interludes) il n'a fait qu'ouvrir l'antenne à cet humour... Comme dans Pilote il a ouvert la porte à des tas d'artistes très différents (Reiser, Cabu, Margerin sont passés par là...)
Ce que j'appelle l'esprit Goscinny est très visible dans ses scénarios d'Astérix et d'Iznogoud... Des calembours, des jeux de mots et des références constantes au monde contemporain, voire des anachronismes... (etc...)... Et ça Chabat l'a bien réussi, avec des images et des références plus proches d'aujourd'hui... (Star Wars, Benny Hill, le cinéma asiatique...). Je ne pense pas que Goscinny aurait renié tant que ça ce film, car il était somme toutes très ouvert. Ou alors je me trompe, mais dans ce cas-là dites-moi ce qu'est pour vous l'esprit Goscinny.
Bref, dire qu' Astérix et Cléopatre n'a rien à voir avec la BD, là je pense que vous exagérez un ch'ti peu... Il a au contraire beaucoup à voir... (plus sans doute que le premier qui était trop... gaulois !?)
Alors, pourquoi pas une adaptation du marsupilami en film avec personnages 3D... Notre problème sur les dessins-animés du Marsupilami c'est qu'ils n'ont pas été réalisés pour des personnes de notre âge, alors que je suppose que cela peut plaire à des enfants...
Si on s'émerveille sur le monde de Franquin c'est parce qu'on est tombé dedans quand on était petit... Sérieusement, vous donnez aujourd'hui à lire à un adulte qui n'a jamais rien lu de Franquin, les premières BD de Spirou, il vous dira que c'est une daube immonde et que c'est nul... et il n'aura pas tort...
Alors, apprenons à relativiser... Si cette expérience cinématographique peut aider à ce que l'oeuvre de Franquin ne tombe pas dans l'oubli, je suis pour qu'elle soit tentée...
