"Bravo les Brothers", Spirou ou Gaston ?

[marcelinswitch]

Personnellement, cette "aventure" tient plus du Gaston étiré que du Spirou "délocalisé" à la Rédaction.

Et vous ?

Gaston aurait-il pu vivre des aventures sur la longueur ?

[gaston_lagaffe]

je connais pas donc je me prononce pas ^^

[marcelinswitch]

je connais pas donc je me prononce pas ^^

Cette histoire est comprise dans le n°19 des aventures de Spirou et Fantasio "Panade à Champignac".
C'est le moment de le découvrir .

[franquifil]

Plutôt Gaston.

[pedroiy]

Personnellement, pour ma part, de moi-même, je penche plus pour une aventure de Gaston... Une vraie...

D'ailleurs, Delporte et Franquin quand ils ont conçu les albums "Rombaldi" dans les années 80 ont bien classé cette histoire dans le dernier album de "Tout Gaston" et non dans "Tout Spirou".
.

[Zourbi le Grec]

Plutôt Gaston.
Cette courte histoire est un des sommets du dessin animalier de Franquin. La façon dont il arrive à rendre les mouvements des singes et l'absence d'expressivité de leur regard, est proprement ahurissante !
Avec Walt Disney, Franquin est vraiment le plus grand dessinateur animalier qui soit.
Elle contient également mon dessin préféré de Franquin, à savoir la vignette qui parodie les 3 singes de la sagesse ("Ne rien voir de mal, ne rien entendre de mal, ne rien dire de mal")

C'est beau à en pleurer

[Tchuktchuk]

Plutôt Gaston.
Cette courte histoire est un des sommets du dessin animalier de Franquin. La façon dont il arrive à rendre les mouvements des singes et l'absence d'expressivité de leur regard, est proprement ahurissante !
Avec Walt Disney, Franquin est vraiment le plus grand dessinateur animalier qui soit.
Elle contient également mon dessin préféré de Franquin, à savoir la vignette qui parodie les 3 singes de la sagesse ("Ne rien voir de mal, ne rien entendre de mal, ne rien dire de mal")

C'est beau à en pleurer

Tu oublis René Hausman et Frank Pé en matière de dessin animalier.

[Flocflocfloc]

Marrant, je m'étais arrêté hier sur cette vignette, la visualisant aussi hors contexte.

Bon, j'allais voter crossover (si l'on peut dire, s'agissant du même univers), mais là je ressens le besoin méchant de contrebalancer : plutôt Spirou donc. Le côté Gaston, il s'argumente assez facilement par le fait que Spirou introduit le récit comme "dernier coup d'éclat" en date de Gaston (et non "la dernière aventure de moi"), et par le fait que le cadre et les personnages secondaires (la rédaction spirou et sa faune) n'apparaissent que dans les gastons. Mais d'un autre côté, Gaston est assez peu présent, les singes, Spirou et Fantasio s'occupent d'effectuer les gaffes pour lui (ok, les sous-gaffes disons, si la principale est de lui). Et surtout, pour moi, il y a l'ambiance, la thématique :

Plutôt que les personnages et le cadre, je retiens le type d'histoire. Tout ce qui est gaffes se rattache plutôt à Gaston, même quand elles sonnent gastoniennes en son absence (cette contamination caractéristique a aussi lieu dans ses albums à lui), mais une grosse partie du récit est une investigation de Spirou, et la découverte d'un attachant personnage secondaire, et de son histoire. Là, Spirou joue le rôle d'un Spirou, et l'univers bascule du côté des Switch et des Ladislas. Ce genre de personnage et de ton nous sort de la frénésie gastonienne et de son univers gastoncentrique. Et pour moi, ce dompteur est le héros de l'histoire, son personnage principal. L'axe du récit. Comme cette axe passe par la zone "aventure de spirou" (enquête, sociabilité et bon coeur), et y appartient (le bonhomme fait plus personnage secondaire de spirou que personnage secondaire de gaston), et comme c'est personellement ce que je retiens le plus spontanément du récit (en particulier la complicité de solitudes avec le petit chien du banc d'à côté), pour moi l'aspect Spirou domine un peu.

Voilà, pour l'autre perspective. Mais dans le fond, je n'oppose pas ces univers. Gaston est déjà "inclus" dans Spirou, pour moi, du moment que Fantasio le subit entre deux aventures... En l'absence de Prunelle, les gags de Gaston dans la perspective des aventures de Spirou et Fantasio m'amusent d'autant plus.

______________
PS
Pour moi, "la" référence animalière hors Franquin reste Chuck Jones. Plus fort dans ce domaine que Walt Disney et que Tex Avery à mon sens.

[gaston_lagaffe]

je l'achèterai !

[marcelinswitch]

C'est vrai que cette histoire est la plus "gastonienne" de Spirou (ou l'inverse) mais que finalement Gaston apparaît en filigrane, laissant la part belle aux 2 héros (dont Fantasio sous médicaments !) et aux autres membres de la rédaction qui véritablement vivent sous nos yeux, quitte à quelques inventions tel le Père Heuydelincx qu'on ne reverra plus.
Quant au Marsu et à Spip, compagnons habituels et indispensables, ils sont ici utilisés en potiches et évacués après l'intro de l'histoire.

[Flocflocfloc]

Un autre petit effet pervers qui marche très fort sur moi, c'est le sens du "mais". C'est un gaston "mais" c'est un spirou, ou l'inverse. Le fait qu'il soit édité dans un spirou fait bénéficier gaston du "mais" (c'est un spirou, MAIS c'est un gaston). Peut-être que s'il avait été publié dans un gaston, les gens auraient été plus sensible au fait que c'est un gaston MAIS c'est un spirou. Pour ma part, je n'ai pas Panade à Champignac. Cette histoire, je la lis dans Le Livre d'Or de Franquin. Donc bien en équilibre. Par contre, la question est posée dans le forum "Gaston". Boum : mais spirou.

[Zourbi le Grec]

Un autre petit effet pervers qui marche très fort sur moi, c'est le sens du "mais". C'est un gaston "mais" c'est un spirou, ou l'inverse. Le fait qu'il soit édité dans un spirou fait bénéficier gaston du "mais" (c'est un spirou, MAIS c'est un gaston). Peut-être que s'il avait été publié dans un gaston, les gens auraient été plus sensible au fait que c'est un gaston MAIS c'est un spirou. Pour ma part, je n'ai pas Panade à Champignac. Cette histoire, je la lis dans Le Livre d'Or de Franquin. Donc bien en équilibre. Par contre, la question est posée dans le forum "Gaston". Boum : mais spirou.

J'avoue ne pas trop comprendre le sens de ta remarque. Cela doit être la fatigue de fin de journée

[Flocflocfloc]

Heu. C'est le gris qui est noir quand il est à côté du blanc, contre le gris qui est blanc quand il est à côté du noir. Genre :



Dans un contexte spirouïque, "les brothers" apparaissent gastoniens par contraste. Dans un contexte gastonien, c'est plutôt leur spirouïsme qui ressortirait.

Et entre deux termes articulés autour d'un "mais", c'est surtout le second (ou dernier) terme qui gagne. C'est beau mais c'est triste. Mais c'est beau.

La question est donc savoir si les "brothers" est une aventure de gaston, mais [aussi/surtout] une aventure de spirou, ou s'ils sont une aventure de spirou, mais [aussi/surtout] une aventure de gaston. Je crois que l'état d'esprit de lecture, au départ, détermine l'ordre des deux termes. On ouvre un album de spirou, mais cette histoire hybride, par contraste, y apparaît surtout comme du gaston (c'est son gastonisme qui marque le plus). Et l'impression serait renversée si les "brothers" figuraient dans un album gaston ("héééé mais en fait, dans le fond, c'est plutôt du spirou").

Euh, voili voilà. Si je suis pas clair, c'est que je suis encore à jeun. Je réessayerai plus tard.

[Zourbi le Grec]

Personnellement j'ai toujours considéré Spirou et Fantasio comme l'oeuvre maîtresse de Franquin, son fil directeur qui relie toutes les séries entre elles (sauf Modeste & Pompon pour des questions de droits). Gaston est apparu dans les histoires de Spirou et même lorsqu'il devient le personnage principal de Franquin et qu'il a arrêté Spirou, l'ombre de Spirou et Fantasio plane sur la série Gaston. Ils sont comme hors champs, en train de vivre de nouvelles aventures (avec Fournier à l'époque).

[marcelinswitch]

Personnellement j'ai toujours considéré Spirou et Fantasio comme l'oeuvre maîtresse de Franquin, son fil directeur qui relie toutes les séries entre elles

Même si j'ai moi aussi une faiblesse particulière pour cette série dans l'oeuvre de Franquin; c'est limité celle-ci en l'arrêtant en 1968.
Je pense que ce qui est le plus personnel à Franquin, qui lui ressemble le plus et dont la longévité n'a pas démordu, c'est Gaston.