pedroiy a écrit:Oui, tout à fait génial en effet, on ne le dira jamais assez... ça commence comme un bon vieux Fantomas, avec du mystère, des DS et tout...
Vouip. Exactement, ça.

J'adore tout, dans cet album. Franchement, le début est très inquiétant. Le "spirou, ils me l'ont tué" est effrayant. Le grand-guignol zorglubien, ça marche à fond avec moi (que ce soit chez fantomas ou bob morane), et l'angoisse monte jusqu'à l'arrivée chez Champignac qui, blasé de tout, fiche tout par terre. Forcément, nul n'est prophète en son pays, et quand on a connu les grands génies du mal sur les bancs d'école, on a du mal à être dupe. Zorglub devient donc, bin, zorglub. Et sarkozy restera sarkozy, président et pauvre mec. Mais cela est une autre histoire, autrement plus glaçante.
Hélas, les armes des imbéciles ne sont pas toujours les plus inefficaces, et la zorglonde reste un concept angoissant. La scène cauchemardesque de la montée de rage des villageois nous en évoquera d'autres, artificielles, programmées et génocidaires... Les armées de décérébrés involontaires nous amusent ici bien plus que les véritables milices dictatoriales que Spirou croisera ailleurs, mais une petite pique de Franquin sur les gendarmes comme excellente matière première nous laisse songeurs (est-on dans du longtarinisme ou dans des idées noires, ici ?). Et puis soyons francs, on découvre dans cet album quelques champignons champignaciens pas nets non plus... Il faut dire que Pacôme prend ici quelques allures qui feraient peur au bout du fil...
Enfin, tout ça. Les zorglumobiles sont géniales, qu'elles soient super-carossées en coléoptères rugissant ou plus franquiniènes en tôles incertaines, elles posent un univers qu'on remerciera Seron d'avoir pompé, parce qu'effectivement, 2 albums c'est court.
Et d'un autre côté, je suis pour ma part content que zorglub n'ait pas été dilué en gargamel récurrent et indéboulonnable...