Arnaud Hilmarcher a écrit:Franquin est abordé ici comme un personnage de fiction, il ne s'agit en aucun cas d'une vision réaliste de ce qu'il a été ou de ce que peuvent être aujourd'hui les gens qui l'ont connu. C'est assez explicite à mon sens. Pour moi, la démarche se rapproche de celle de Gyles Brandeth lorsqu'il met en scène Oscar Wilde dans des enquêtes totalement inventées. Alors certes, Wilde est décédé depuis près d'un siècle... Chacun appréciera le délai nécessaire à voir une personnalité publique devenir un personnage de fiction.
Le délai nécessaire, c'est le délai qu'on accorde à une œuvre, à un auteur pour qu'on considère qu'il/elle tombe dans le domaine public.
Ton exemple d'Oscar Wilde est très bon. Wilde, c'est dans le domaine public non ? Il n'y a pas de droits à reverser aux ayant droits si je ne me trompe ?
On pourrait aussi citer la ligue des gentlemens extraordinaires.
Ici, Franquin est utilisé comme un personnage de fiction.
C'est clairement annoncé dans la première page, il n'y a pas d'ambiguïté (cf le rajout d'un dessin de Gaston).
Certains, dont moi, ont pointé le fait que le perso aurait pu être tout à fait qq d'autres, cela n'aurait rien changé à la trame des histoires, sur le fond.
Les auteurs disent qu'ils ont voulu rendre hommage. Ok. N'empêche que toute leur démarche visent à promouvoir cet album sur le nom de Franquin, ou, sur leur amour de Franquin. Il y a utilisation de l'icône Franquin (pour qq raisons que ce soit).
Franquin, l'auteur, ses oeuvres, ce n'est pas encore du domaine public. On ne peut pas en disposer comme on veut.
Il est clair que dans cette histoire, Marsu voit le côté gros sous. Et ils ont qq part raison, juridiquement parlant. le préjudice est d'utiliser la notoriété de l'icône Franquin pour promouvoir, et donc, vendre, un album.
On peut se défendre comme on veut, à tort ou à raison, ce n'est pas à moi de juger les intentions des auteurs, mais l'album est en vente, sur un tirage conséquent, la promotion se fait sur l'icône Franquin, les ayant droits ont leur mot à dire.
Sur la forme, c'est vrai qu'ils n'ont rien dit avant. On peut leur reprocher. Ils répondront sûrement que le préjudice était moindre avant qu'avec ce nouveau tirage exposé partout.
De même qu'on peut reprocher aux auteurs de ne pas avoir contacter les ayant droits etc...