et ça me énerve. C'est une bédé francophone que j'ai parcourue un jour, mais que je ne connais pas bien, une histoire de post-apocalyptisme réalisto-social que je confonds avec le Jeremiah de Hermann, et qui n'est pas le Jeremiah de Hermann. Mais qui ressemble. Mais qui n'est pas.
En gros, donc, du post-apocalyptique genre semi-médiéval bricolé, tôles rouillées, fusils, et discours gauchisants en filigrane (même assez appuyés), du genre l'esclavage c'est pas bien, le racisme ça finit par être embêtant, l'Homme il est Beau quand il est Affranchi dans la Liberté de la Vie de l'Homme sans la Haine qui Verse le Sang de l'Homme. Je dis appuyés, parce qu'il y a plein de monologues sur le thème écolo-humanitaire qui, bien que sympathiques, frôlent parfois le redondant.
Si je ne confonds pas trop, le héros est un exilé perpétuel, blond à moustache noire, avec des faux airs de Redford pas content. Les dames tombent volontiers amoureuses de lui (et s'entre-tuent parfois pour ça), des mouvements de révolte s'organisent ou éclatent à son passage, les décors passent du champêtre au marécageux à l'urbain madmaxien à l'industriel totalitaire, et le tout est assez glauque, avec des tas de gens qui meurent parce que c'est injuste, des tas de racistes, de brigands bornés, d'esclavagistes fascisants, d'obscurantistes manipulateurs, et quelques mutants bizarres (probablement anthropophages) dans des centrales à demi immergées. Et j'aimerais bien en relire une fois.
Est-ce que ça éveille des souvenirs chez quelqu'un ?