Zorglub a écrit:Chers amis,
Bon, je ne voudrais pas passer pour un aigri mais, là, je dois dire que je trouve ce début de récit assez lamentable. Après en avoir lu les trois premiers épisodes, j'en arrive à me demander si j'aurai envie de continuer à lire cette chose, même en étant de toute façon abonné à Spirou.
Déjà, pour se mettre à deux sur l'écriture d'un scénario aussi anémique, il faut faire preuve d'une veulerie assez singulière. Reprendre le thème éculé des voyages temporels pour se contenter d'aligner des scènes des albums de Franquin, ça me semble d'une facilité déconcertante, à tel point que je me demande comment l'éditeur a pu laisser passer ça. Pour le reste, les dialogues sont nuls, franchement.
Quant au dessin... Je trouve incroyable qu'on ait fait tout un foin sur internet à propos du prêtre pédéraste (mais chaste) du joli court récit de Bravo, alors que je trouve bien plus traumatisant pour la jeunesse que Munuera nous dessine des personnages agonisant dans chaque album. Après l'immonde vieillard de L'homme qui ne voulait pas mourir, voici cette horrible bonne femme avec son teint livide, ses yeux creusés et son baxter... charmant ! J'en viens à me demander s'il ne s'agit pas d'une passion perverse.
Bref, je ne veux dégoûter personne mais je me demande si je vais continuer le supplice.
J'ai plus ou moins suivi la prépublication dans Ouest-France, le début surtout, puis la fin (la 48e et dernière planche est parue hier).
Pour l'instant, je ne juge pas l'album que je n'ai pas lu en entier.
Malgré tout Zorglub je te rejoins par rapport à mes premiers sentiments sur l'histoire.
La démarche de départ me paraît assez ambitieuse, un album hommage qui n'en soit pas totalement un. D'après ce que j'ai vu, c'est selon moi, un pari réussi.
Cet album est particulier; grâce à la trame des voyages temporels (avec aussi tous les plantages que ça provoque), cela permet de "jouer" sur plusieurs plans.
Après comme tu le dis Zorglub, sur la consistance même du scénario, j'ai du mal à voir la force de deux scénaristes. Yann me déçoit de nouveau.
Pourtant c'est un grand connaisseur de l'oeuvre de Franquin.
Faire un come-back dans le passé du duo Champignac-Zorglub, pourquoi pas ? (comme dirait Charcot...).
Mais des problèmes intrinsèques tout bêtes se posent.
Par exemple depuis l'époque Franquin-Greg (qui se sont un peu loupés pour ça), Champignac et Zorglub, pourtant anciens camarades, ont au minimum 10-15 ans d'écart. Du coup, le Champignac jeune que l'on voit n'est pas crédible, comme il n'est pas reconnaissable physiquement (bon, ça je dois dire que c'était pas facile à réaliser...).
Voilà ma première impression, un album atypique, avec un dénouement... que vous découvrirez, mais qui pêche cruellement au niveau de la consistance du scénario.